
datant du Haut-Empire et mise au jour à Illzach (Uruncis).
Parfois, sous le bitume, se rallume et s’exhume un objet racé qui semble passé.

sesterces représentant Faustine la Jeune peut-être et l’empereur Hadrien.
Polis par l’usage, quels sont ces visages, tel un cristal dans le métal ?

Et, vers la rue, quelle statue se tourne encore au présent, murmurant : restez ardents ?

semble encore vibrer des anciennes industries mulhousiennes.
Quel vertige saisit le vestige qui vit presque de plus belle, d’une joie nouvelle ?
C’est que l’organique tempo fait rebondir le temps bien haut : car la musique sauve du chaos et des fauves, brassant pour l’éternité les accords de la bonté.

capture d’écran de SEQUENCES, réalisé par l »organiste et compositeur Jean-Pierre Bohn.
Bel art d’apparier, bel art qui fait rêver : Tempo du Temps – « notre hôte et Possédant » – et ce qui chante dans les chantiers de la ville, l’orgue en tient la note auprès des prières rogues des cheminées.. La brique est rousse comme ce cheval magnifique caracolant depuis des temps lointains, tiré des bourbes d’Uruncis. La Faustine d’antan a-t-elle un lien secret avec la Faustine de la divine Miséricorde, comme Hadrien avec Yourcenar et avec peut-être cette éternité qui en catimini se love dans le Temps ? Et si l’on confiait à la musique, lui donnant son souffle et ses portées, ces rêveries du promeneur dans les rues de ces villes ? Oui, allons encore, promenons-nous dans nos villes avec ce regard neuf qui les redécouvre chaque jour. Le tempo de l’arpenteur participe à leur meilleure part, ici bien partagée.