A LA LUMIERE D’HIVER :
Dis encore cela…
Dernière chance pour toute victime sans nom :
qu’il y ait, non pas au-delà des collines
ou des nuages, non pas au-dessus du ciel
ni derrière les beaux yeux clairs, ni caché
dans les seins nus, mais on ne sait comment
mêlé au monde que nous traversons,
qu’il y ait, imprégnant ses moindres parcelles,
de cela que la voix ne peut nommer, de cela
que rien ne mesure, afin qu’encore
il soit possible d’aimer la lumière
ou seulement de la comprendre,
ou simplement, encore, de la voir
elle, comme la terre la recueille,
et non pas rien que sa trace de cendre.
Et soudain l’œuvre est solidement reliée à elle-même comme aux mains qui la tiendront, tel un ferme cordage surgi de ce corps d’âge, dans la belle collection au nom de constellation.
Ainsi les livres millénaires continuent de relier les aires, bravant les vents et les bourrasques les plus fantasques.
Il suffit d’un anneau pour remplacer par des reliures les déchirures de nos sciures, pour traverser les eaux des journées, des années. Alors que la place Maïdan de Kiev est « place des places », suivons le bief : paisiblement, Strasbourg CITY CALENDRIER 365 invite à visiter les inépuisables nuances d’une ville qu’il déclare « Capitale de l’Europe ».
D’ailleurs, dans son nouvel ouvrage, Bernard Guetta fait part de son Intime conviction, dans laquelle il « veille… poing dans la digue » (page 48), pour qu’enfin se construise la « Maison commune européenne » (page 60), par « le siège de son Parlement, Strasbourg » (page 83), afin de soutenir toute « marche vers la démocratie » (page 122) en sortant de notre « théâtre d’ombres » (page 137) grâce au salutaire « saut fédéral » (page 157). Un point focal de ce mouvement d’intégration serait Strasbourg, jouant pour nos Etats Unis le même rôle de pôle que « la capitale américaine » pour son union (page 160) : car on voit déjà se dessiner dans cette capitale de l’Europe « un échiquier politique commun » (page 190). Dès lors, sachons choisir avec audace « entre un déclin accéléré et une renaissance par l’union – entre être ou ne pas être » (dernière phrase). Ce n’est peut-être pas seulement un hasard si la prononciation grecque donne à l’Eur0pe des allures d’Œuvrope et l’aide à dilater encore sa vue, nos cœurs et notre action…
Soulevés comme des fétus, déportés, défaits, dévêtus, nous savons qu’il faut faire équipage pour atteindre l’arc-en-ciel de ses projets essentiels, pour changer son naufrage en rivage. Qu’à l’haleine de la liberté, qu’au souffle de la fraternité, chacune de nos tempêtes, puisque l’amour fait la vérité, se transforme en fête !
De retour de quelques superbes journées ensoleillées de ski, je découvre et parcours mes THEAMES les uns derrière les autres….
Merci notamment pour ce « Village de cartons » ou ce remarquable poème de Jaccottet, ou encore cette « Parole de vitrail » d’une tempétueuse actualité…
Et que vive la Paix sur la Terre !
Oui, vivement des pistes de montée… pour la paix sur la terre, pour des skieurs dont l’espérance n’est pas démontée par la haine quand la peur erre et se terre !