
Distante lumière, plus que printanière. Là, dans le creux le plus clair de l’image, Marbach sert de porte non seulement aux prières, mais encore à la guérison plénière.

du CODEX GUTA-SINTRAM, la représentation d’une souffrance visuelle
surmonte deux noms confiés à l’intercession des moniales.
Alors les morts et les vivants chassent le mal dans l’espace : partons ensemble sus au coronavirus !

test nasopharyngé du Covid-19.
Que s’embarque l’oreille au fil de la musique, du torrent qui sort de l’hiver pour nous éclabousser de vert, dans une traversée légère et symphonique :

en cette veille du dimanche de la Forêt, à l’avant-veille de la journée mondiale de l’Eau.
« Ce n’est pas nous qui faisons la musique, elle est là, rien n’y échappe, il n’y a qu’à s’adapter, il n’y a qu’à nous y enfoncer jusque par-dessus les oreilles.
Plutôt que de nous opposer aux choses il n’y a qu’à nous embarquer adroitement sur leur mouvement bienheureux ! »

Ainsi prie dans Le Soulier de satin de Paul Claudel Doña Musique enceinte, à Saint-Nicolas de la Mala Strana, précisément dans cette Prague sauvée en 1989 par Václav Havel qui définissait l’espérance par l’assurance non que tout ira bien, mais que tout a un sens.

pour son adaptation de l’enluminure présentant les symptômes d’un prurit oculaire.
Le salon vocal – où les confinés se réfugient, d’où s’enfuit même la nostalgie – en devient focal, et les chromatismes tant picturaux que musicaux tuent les traumatismes. Ainsi, feuille à feuille, la vie nous accueille sur un chemin ouvert sans fin comme un concert. Les frasques des masques laissent place à l’accord triomphant sur la mort : la lumière n’est pas distante, mais dans notre cœur palpitante, comme des cavaliers contre la nuit ralliés, dont le galop chante pour frayer des sentes.

dans la chanson de Jean-Yves Ragot Les Cavaliers.
Merci à Chantal et Théâme pour ces heureux détournements qui nous déplacent des craintes urgentes, car même en temps de pandémie il est temps de VIVRE. Merci aux cavaliers du jour qui naissent au regard de leur amour et parions avec René Char que « les châteaux de leurs bien-aimées » comptent « autant de fenêtres que l’abîme porte d’orages légers ». Merci à Dona Musique qui coule de nos lèvres ou de nos doigts comme coule l’eau vive des torrents après l’hiver. J’y retrouve le torrent du « Dixit Dominus ». S’y abreuver, c’est retrouver la force de continuer le chemin. Merci à la lumière par qui le monde fut commencé : « et Dieu vit que cela était bon ». Bénies soient les eaux et les forêts, trésors à protéger du monde, chère soeur eau si chaste, si pure qui servira au lavement des pieds, avant de servir à l’eau vive des baptême,s et qui reviendra dans les outres d’où elle sera changée en vin. Que les vocalises des oiseaux soient notre salon de Pâques !