
I. M. Sœur Suzanne Eck.
Rosace d’Alsace,
d’ouvriers, de verriers,
de lumière et de pierre :
tu vas plus loin
que l’emblème,
car tu te joins
au baptême.
D’ailleurs, face à toi, fourmille en nos doigts
la rosace de notre enfance dont encore le compas danse,
de courbe en point !

Rosace d’audace,
en arborescences comme en constellations,
tu donnes un visage au grave organigramme
de la Santé publique, en communication
avec chaque santé pour que chantent nos gammes :
sachons rendre humaine toute organisation.

Rosace de faces,
féconds jardins secrets à cultiver,
profonds jardins sacrés à partager :
quand les splendeurs enfouies développent notre ouïe,
avec la nature joue l’art en nous ouvrant d’autres départs.

Par instants à travers le passé, puis l’espace, passe la résurgence émue d’une rosace,
puisque l’antiquité ne peut pas nous quitter,
puisque l’homme travaille toujours aux retrouvailles.

L’apparition d’une éclosion
se fait dans la muraille : car le cloître tressaille
d’un reflet
de murmure,
d’un soufflet
de verdure…
Il nous faut des couleurs pour calmer les douleurs.

Rosace de grâce…
Comme de beaux diables, nous résistons, mais elle nous le dit sur tous les tons :
chaque simple rose invente l’osmose !
Le saint patron de l’Europe et de la bénédiction, Benoît, nous répète d’ailleurs en latin (transposé par Théâme) avant sa fête de demain : 1 inclina aurem cordis tui – “incline l’oreille de ton cœur” d’abord ; 9 et apertis oculis nostris ad deificum lumen, attonitis auribus, audiamus – “et dès lors, nos yeux grand ouverts à la lumière qui sème la divinité dans la création, d’une ouïe éblouie, dans la stupeur sans nulle peur, prêtons l’oreille” à ces merveilles, à l’essor des corolles, à l’accord qui décolle !

POÉTESSE DANS L’ÉCLECTISME
TU NOUS ENTRAÎNES DANS TES VERSETS
(J’ai à nouveau quatre THEAME en retard…)