
Ne nous sentons pas ligotés par des rapports, mal fagotés, de forces qui se battent à grands coups de lattes. Le retour en grâce des fleurs écarte d’un parfum les heurts, d’un léger pas qui trotte les pesanteurs du vote. Lorsque s’efface la fausse clarté dans un parc, s’allume dans le matin la beauté. Peut-être qu’un hôtel-spa futuriste saura purifier de leurs scories tristes ceux qui longeront le Marbach joyeux : il rendait autrefois les pieds soyeux à ceux qui venaient avant Pâques défaire leurs fautes opaques.

« Respecte Dieu en toi », nous répètent les contes : A VOIX HAUTE on monte sans forcer, tout droit. L’on peut même se sentir solidaire d’espèces trop menacées sur la terre.

Dans l’enclos des chameaux se déploie une aire commerciale pour un jour : sa force est familiale !

On peut même rouler « sans les petites roues », sans que nulle mère ait à s’affoler, sans craindre non plus les taches de boue.

Au moindre œil qui sourit, toute cité fleurit.

Le docteur Schweitzer veille en son lycée, au bord de l’Ill, sur les fleurs lissées comme sur le cèdre altier, sur ses grands bras d’amitié.

Que les rapports de forces donc se lassent, enfin laissant place à l’accord des grâces, que la mise à niveau devienne un renouveau, même à travers les vieux ouvrages retrouvés au bout de leur âge.

Qu’en ces jours d’élection le sens du bien commun européen guide, tienne, tous et chacun : « L’Alsace, par ses fils, par ses choses, par ses pierres, écrivait en 1924 Raymond Postal, atteste sa fidélité à la haute mission qui est la sienne. »

Anne Miguet me prie d’insérer ce nouveau commentaire pour tenter de « déligoter » cette fonction encore récalcitrante de Théâme.
« Ah, ce rapport de la Beauté, on ne saurait éternellement le reporter. Et les voix disséminées de tous ceux qui luttent contre un mur de sécheresse, qui luttent pour une pleine liberté de frères humains en France réaccordés, vers qui se reporteront-elles ? Théâme multiplie sur sa page les rameaux fleuris, les naissances-miracles dans la famille des animaux immigrés et pourtant croissant et se multipliant : soyons marchands de fleurs plutôt que de fusils. Protégeons le temps de nos enfants, les nés d’ici, les nés d’ailleurs. Que chacun dispose de la main bienveillante qui lui permettra le vélo « Sans les petites roues ». Oui, nos pieds même propres sont à laver éternellement et à nous laver les uns les autres : Jeudi saint nous en donne souvenance. Quant aux cardamines du frontispice qui bouclent en avril sur nos prairies, la proche et franche Comté les nomme des Saint-Georges. Leur date de fleurissement coïncide avec celle de ce saint terrassant le dragon, donc avec celle aussi du jour où choisir entre Marine et Emmanuel. Puissent les chameaux de l’évangile nous aider à passer par le chas de cette aiguille. Puisse l’Alsace se souvenir de sa flèche à Notre-Dame de Strasbourg, en 2022 comme en 2020 ; devenir sera réconcilier : il y va de la France, de l’Europe… et de la grâce de Dieu. »