
Littéralement, le cloporte est celui qui clôt bien sa porte, interdit de vol, terré dans le sol…

Strasbourg peut-il rester la capitale de Noël sans l’Enfant Jésus, ou sans cathédrale ouverte à l’errance comme à la faim de ceux qui cherchent dans le froid sans fin ? Strasbourg peut-il rester la capitale d’une Europe dont l’idéal détale ? Mais, rassurons-nous, Georges Bernanos faisait déjà dire à Blanche la Carmélite qui, dans une nuit de Noël enveloppée par la tourmente révolutionnaire, avait laissé tomber, lui échapper et se briser la statuette du Petit Roi de Gloire : Oh ! Le Petit Roi est mort. Il ne nous reste plus que l’Agneau de Dieu. (Dialogues des carmélites, fin de la Scène V du Quatrième Tableau.)

Et voici qu’heureusement, sans nul geste réticent, battent les portes de la Miséricorde : une à une, tout à coup vibrent les cordes plaçant notre bâtiment dans le grand souffle du vent, celui qui nous inspire, qui patiemment nous tire en avant dans l’Avent.

Il nous faut sur le faux laisser passer un peu de “callophonie”, même et surtout quand toute harmonie se nie : debout, aimer, à force de musique fidèle et bénéfique, de bouts-rimés, contre l’égoïsme qui ferme les portes et l’héroïsme qui veut les villes mortes. Depuis sa naissance jeune de trois mille ans, EurOpe sanglote, puisant dans les cieux clarté pour nos yeux, nous relève et trotte : car elle est passion d’anticipation. Qu’à bon port sur la Miséricorde toutes nos embarcations abordent !
