
Ce sont les enfants qui portent vraiment Athéna-Minerve sur son socle, la page offerte aux yeux, au sourire sérieux de la plume, le clairvoyant monocle et le globe qui n’est pas lourd si l’on obéit à l’amour.

depuis la tribune, l’écran relaie dans le choeur le jeu de la flûtiste Claudia Reggio.
Alors la flûte et l’orgue, renonçant à leur morgue, descendent dans le public qui se tourne par déclic vers le verso d’un message, le recto d’un équipage.

Des bestiales aberrations qui menacent nos progrès et qui défient nos projets peut jaillir la libération. Dès lors, l’oreille nous ensoleille par l’accord pur qui sort du temps et de la mort, par un art qui travaille fraternellement ensemble et ravitaille éternellement : “Du rez-de-chaussée montait, raconte à travers le talent de Dai Sijie la mémoire d’un peintre tibétain prisonnier, le bruit diffus du pilonnage des minéraux, de l’aplatissage des toiles avec des pierres carrées, du martèlement des maillets sur le bois des chevalets, et leurs sons se mêlaient au bruissement des dizaines de pinceaux qui glissaient sur les toiles, pour former ensemble un concert délicieux et multiple dans tout le bâtiment.” De Platon l’horrible caverne a hélas trouvé sa moderne application : révolution qui s’appelle culturelle, mais où “l’écharpe de félicité” panse la plus sanglante “cécité”, où l’unique prunelle, de la “cave”, par l’harmonie se dégage et se lave.

Car des passerelles frémissent tout près pour peu que nous pactisions avec la paix.

N’est-elle pas de la même famille que pays, et page, puisqu’elle fourmille de côtoiements porteurs, de jointoiements, d’aides fidèles comme des ailes ?

Vers la nouveauté, voici la beauté qui danse en plein papier et lance les vieux métiers bien plus loin que les pages : droit devant, des passages orientent les bonds même des licornes sur un horizon sans fond et sans bornes, afin que l’écrit, tout comme saint Jérôme veillant à son royaume, écoute les cris, afin que de plus Larges-Vues innervent et servent les mues.

Bonjour Martine,
Je prends seulement maintenant connaissance de votre site / blog. Que d’idées et de découvertes originales et reliées ! On a l’impression de venir ici chiner comme sur un marché aux puces dans une ambiance festive et amoureuse du beau, à la recherche de quelques pépites, en quête de nouvelles découvertes, d’art et d’âme.
Rien ne s’arrête à soi, tant que nous sommes vivants !
Merci à vous, Claire – magicienne de la passerelle et des mots qui relient à tire-d’aile ! Mais place au papier à déployer, à l’harmonie que chante la vie !