
Grues… Quelle polysémie entoure ce petit nom expressif venu de toutes nos langues, qu’il s’agisse de terres lointaines ou de parole immémoriale !

Oui, les images et les cris des grues, lorsque l’heure d’hiver aspire à l’air plus clair, nous lèvent d’une manière incongrue, mais salutaire, le regard, si souvent pauvrement hagard, à d’autres échelles, plus hautes et belles.

Dans les croisées monte alors, par des techniques amies que l’humilité relie, un bec plus précieux que l’or.

De même dans les rues, quand respirent les grues, l’automne devient un chantier d’ores et déjà printanier.

Alors sur les sous-mains et mappemondes, par l’origami, exotique ami, le simple papier reprend une respiration profonde : car c’est son métier que de rendre des couleurs à la vie où l’éternité vibre et se déplie.

Oiseaux créateurs, réseaux migrateurs : inventons l’harmonie qui jamais ne dévie.

Quelle leçon par l’unisson qui sème un zèle pour le climat, pour tant d’éclat, à tire-d’aile ! Vous pourrez encore la suivre pour revoir ces images laissant toute âme émue quand elle les a vues.