
Un puits de lumière agrémente depuis peu l’immense « Messe » ou parc d’expositions de Bâle. La Crète minoenne, première étape de la progression eur-opéenne (donc, d’après l’étymologie, à coups de larges-vues !), pratiquait déjà le même art, pour solidariser la vie et les murs par une clef de voûte plus céleste qu’invisible, ouvrant grand chaque maison, ses habitants et visiteurs au clair afflux vital, royal, continu, du soleil ou des étoiles.

La peinture sait aussi se transformer en œil d’accueil et de transmission pour les rêves et la sève.

Elle élève alors nos branches vers le ciel qui les étanche, comme un témoin guidant au loin.

Quant au puits de Sichem, dit de Jacob ou de la Samaritaine et finalement de Photine devenue à son tour puits de lumière, il est – même s’il tombe au fond des Catacombes – le signe constant, bien frêle, mais fidèle, d’un joyeux courant éternel qui ruisselle, qui dit, « vit et bondit », depuis l’antique Évangile jusque dans nos vies fragiles.
