Ils sillonnent cette cité, ils rayonnent de densité.
Le hall Rhénus lui-même bouillonne de silence, d’écoute et d’accueil : le soleil nous attend sur le seuil. Les souffles sourient sous la soufflerie : le vent du chant nous relie et prie. Nul besoin de traduction : on dirait que les nations nouent une alliance, au tournant de deux ans, dans la confiance.
Ces jeunes ne sont pas des esprits éthérés, croyez-moi : ils savent ensemble préparer la multiplication des pains et de la fête. Ils forment certes des chœurs justes d’âmes et de cœurs. Mais voyez pieds et mains obéir à leur tête. Ville ouverte, Strasbourg entier se prend au jeu ; tout autour, la vague franchit les ponts, au feu du fleuve et du dialogue, au rythme de la grâce. En cette Saint-Roger, voici frère Roger lui-même qui paraît nous aider à loger ces corps, venus de loin chez nous suivre ses traces. Alors une contagion saine saisit nos régions : la vie un jour donnée pour toujours nous envoie au-delà de la mort prendre au sérieux la joie.
Seule la jeunesse peut encore former des adultes par trop soucieux de se fermer à toute brise de la surprise ; vous qui bougez dans la mouvance de Taizé, construisez des routes, des vies : ne vous… taisez pas ! Nul danger que vos voix claires se télescopent ; vos moments solennels sont des sceaux fraternels, changeant en télescope enfin la vieille EurOpe, qui devient ainsi lentement ce qu’elle est : un équipage de paix quittant les quais, une Large-Vue déchirant les nues.
Merci pour ce message, à lui seul tout l’espoir pour 2014 !
Et – puisque surtout ne vous taisez pas – continue de nous parler, de nous informer, de nous illuminer !
Au même moment, le soleil réapparaît après le déluge sur notre colline…
MERCI !
Bravo encore, Martine !