
La musique est-elle fille des Muses, donc des montagnes où les sources fusent?

d’Issenheim, devant la reproduction d’un Vincent de Paul peint par Arcabas
et de la Crucifixion créée pour ce lieu.
Ou plutôt des cimes de l’esprit, où la beauté résiste et sourit, où l’âme donne l’énergie mentale plus forte que les maladies – bancales -, où l’accord tue la mort ?

pour la Société de Saint-Vincent de Paul réunie à Issenheim.
La charité prête l’oreille aux pires douleurs des merveilles.

Il suffit d’un sentier pour tracer l’amitié, pour qu’ensemble les clarines cheminent jusqu’à ce que les plaines s’illuminent, jusqu’à ce que le cheval boiteux lui-même se sente plus heureux, jusqu’à ce que tous montent vers l’harmonie sans honte.

Merci aux Muses nos amies de venir muser avec nous et de nous tirer vers le haut chant des clarines ou des voix inspirées d’un art musical qui s’allie à la bonté. Quel moteur magnifique, pour les montagnes de l’âme… oui, MENS AGITAT MOLEM, UN PRINCIPE SPIRITUEL ANIME LA MASSE. L’Esprit nous meut dans cet au-dessus qui prend garde de ne pas oublier ceux contraints de se mouvoir dans l’en-dessous. La musique nous tire et nous tirons de l’en-bas quelques démunis. Merci aux pinceaux d’Arcabas et de Matthias d’exprimer si fortement la force motrice de toute compassion. Alors amour et musique tombent dans les bras l’un de l’autre, comme Marie dans les bras de Jean, et c’est au plus loin des cymbales ou des cuivres vainement retentissants. Alors jouons encore de cette sainte façon tant que le chante Shakespeare : IF MUSIC IS THE FOOD OF LOVE, PLAY ON
Or ce billet nous le confirme : la musique est bien le moteur, et l’aliment de l’amour.