
Ô peuples frères, en cage ailés d’un autre courage, au cœur battant et palpitant, en butte aux luttes venues d’ailleurs, ardents veilleurs !

semble chasser sur son erre les griffes de la misère.
Mais nos paroles soudain s’envolent sans un cri de l’esprit. Retenons mots et souffle, sortons de nos pantoufles.

Et que, dans le creux de nos murs lépreux, fleurisse la monnaie du pape, que se soulèvent les soupapes, que de nos poumons s’enfuie le démon de la tristesse sous la tendresse.

Chœurs de pleurs, peur au cœur… De Notre-Dame le tocsin à la main frappe notre âme. A ces sons, à la source de résistance la plus pure qu’est l’espérance, qui répond ? Or seule « la beauté sauvera le monde« , puisque les divines ondes courent et coulent fécondes !

Que ce pauvre monde aille bien… vers l’amour qui le tient, qui vient. Que recommence, pour nous ravir, la Conférence sur l’Avenir de l’Europe : soudain, son flot semble tarir, comme au sol crucifié par les incohérences !

Eur-OPE aux Larges-YEUX née pour construire ensemble et mieux.
Que s’ouvrent donc des ponts et des seuils, sur nos tranchées d’hiver et de deuil.

Alors harmonie et goût de la vie tendront leur hanap vers de nouvelles agapes, maintiendront le cap plus fort que les chausse-trapes.

Essayons partout de faire aimer d’amour – et d’action – la liberté solidaire qui rend frères, qui définit la démocratie – condition dure et vitale de la civilisation. Que le Carême repêche nos péchés dans son eau fraîche ! Déjà l’invisible pivert ce dimanche frappe à l’air clair des forêts et des plaines, jusqu’au bord de l’Ukraine (une terre-seuil, un terre-plein, ou bien encore une terre-graine), et nous réveille au Matin qui veille à la paix sans fin.
