
Dans les soirs d’automne, ils viennent et sonnent, avec leur sourire – moteur en sourdine – mais salvateur !

Ils traversent la nuit des temps et nous appellent – c’est bien leur tour – non au secours, mais à l’humour : à coups de pelles, et d’un calendrier plus fort que cendriers, grâce aux échelles, sans que leur sirène nous rende pourtant sourds. Notre cœur d’enfant qui se souvient donne à la serviable jeunesse, et rayonne !

C’est notre baptême du feu, c’est un ordre qui nous émeut, sans manier nulle arme – grâce à vous, Messieurs les pompiers qui ne laissez pas estropier, mais bel et bien aux larmes.

Et tout à coup l’art lance le départ : les anges s’arrangent pour faire briller, à la Biennale internationale du verre où le feu vient s’unir à l’eau comme à la terre, nos chemins brouillés.

Venez donc vers les mantes religieuses dont les pattes sont parfois merveilleuses…

…Et voyez scintiller le moindre sablier ! Bientôt l’heure d’hiver palpite et crépite : que le plus pressé puisse aussi passer vers l’harmonie qu’ensemble, enfin, l’on habite. Pompiers, verriers, par un simple rire qui vaut un empire, par leurs talents et leur allant, apportent leur âme aux arts de la flamme. Car il suffit d’un peu pour rallumer le feu ! D’ailleurs, l’évangile du jour où furent prises ces quelques images de silence et de brise ne mêlait-il pas déjà pas à pas – sans problème – avec le joyeux amour du baptême, donc avec un grave humour, le feu jeté par l’Esprit sur la terre et le bain qui donne forme à des frères (Lc 12, 49-50) ?
