
On dirait que LES VOIES DE LA LUMIÈRE
Sont IMPÉNÉTRABLES à nos yeux,
Mais ce qu’elles pénètrent Se transforme en fenêtres :
Serait-ce comme celles de Dieu (Psaume 139) ?
Voici qu’elles PARAISSENT SANS BARRIÈRE.
Quelquefois, Quand la VOIX
Illumine Et domine
L’entonnoir Trouble et noir,
La présence Est silence.
Certes sans direction, Mais non sans dilection,
Mieux qu’une baudelairienne synesthésie, Telle une fraternelle et tendre poésie,
Elle vient doucement
Sous la voûte acoustique :
Face au Saint-Sacrement
Harmonique,
Nul instrument
De musique
Soudain ne ment.
VOIX DE LUMIÈRE, Puits de prière,
Sache écouter Le velouté
Du nombre Qui sombre
Avant de surgir Pour pousser, asservir,
L’affreux tumulte. Alors exultent
Sans apprêt Le secret
Et les cimes Unanimes…

L’arc-en-ciel Substantiel
Précède le vent de l’ancienne gare Qui fait trouver, tourner, de nouveaux phares.

Entendons aussi le son Infaillible des saisons.
Les VOIX DE LA LUMIÈRE Parfois semblent de pierre
Entre les oriels Aux rayons de miel.

Mais voici que le calcaire
Même vieux Des aïeux
Devient une source claire
Lorsque les reflets du vitrail Viennent caresser le poitrail
Supplicié sur le Calvaire,
Dans l’éclat flou De l’amour fou.

Les églises furent creusées ou relevées,
Le Sundgau S’est fait beau,
Les chapiteaux se sont prêtés dans les travées
Comme des bêtes de trait Tirant les eaux de la paix.

Ainsi, les verts pâturages Aussi partent en voyage
Vers d’imprévisibles horizons,
Tout au bout de la route Joffre Quand elle les ouvre et qu’elle les offre :
Les prés dansent comme des tisons
Pour ranimer LES VOIES DE LA LUMIÈRE, INEXPLICABLE autant que familière.

Faisons donc patiemment encore des photos-
-Synthèses, devenons des chloro-ph-ilanthropes,
Transmuons le soleil mieux que des héliotropes :
INCONTRÔLABLES sont LES VOIES menant en haut
Vers une onde invisible et fraîche qui galope.

Car INTARISSABLES sont les divines VOIX De l’incréée LUMIÈRE : à travers elle, on voit…
De cette manière, elle nous mène
Dans la clarté
Des Archanges, Des échanges,
Sans s’écarter,
Par des VOIES certaines, souveraines.

D’accords En corps,
Laissons passer libres Les rythmes qui vibrent.
c’est dans ce beau DIXIT DOMINUS que se fait entendre cette voie et voix de lumière : » Au torrent il boit en chemin, c’est pourquoi il redresse la tête ». Théâme n’est -elle pas ce torrent où l’on boit en chemin tant y résonnent et y luisent pour nous ces voix et voies de la beauté? Eglises visitées, arc-en -ciel surpris, rencontres près des gares aimées ,musiques comme jouées par les anges musiciens. Merci Theâme de nous donner à boire en chemin grâce à toi nous redressons la tête. Nous qui avons soif de lumière de beauté et d’amitié.