
Tout augmente, soupire Gilly dans Les Prodiges de Jean Vauthier, sauf ma jeunesse (Séquence IV). Et pourtant, au bout des misères et des guerres, des splendeurs, des horreurs, les Prodiges / nagent avec les merveilles —————————————— Une merveilleuse justice… (Séquence XXXVII). Et l’ultime Prodige accueille en les accomplissant les fruits de l’amour (Séquence XLII). Mais il faut suivre de plus sereins détours pour arriver aux prodiges de… Vauthiermont.

Il suffit de passer des arcs-en-ciel de fer et d’air pour trouver un soleil réchauffé par la terre !

Alors une voûte accueille l’écoute ; une Immaculée Conception vous montre la résurrection à l’œuvre entre les murailles : les voix, les rythmes, ne déraillent plus pourvu que Mozart prie parmi nos arts.

Dès lors les odes, avec tous les accents ballottés par les vents, sauvent l’exode : le tambourin, entre miracle et tabernacle, est souverain.

Et soudain l’harmonie reprend, redonne, vie.

Mais elle a besoin du travail pour transformer l’ombre en vitrail.

L’étincelle fraternelle sait faire habiter l’hospitalité : même Antoine l’ermite sent nos cœurs qui palpitent de partage, d’avenir, et Joseph vient les bénir.

Contre toute attente, en ce soir de Saint-Nicolas, résonnent ici Les Prodiges de Jean Vauthier : Je viens de voir ce que j’ai tant cherché sans parvenir à le nommer… Un soleil. […] Des branches et des algues remuaient devant lui avec la douceur des doigts qui effacent les larmes d’un visage…

Vous pouvez retrouver ici cet orchestre de lumière, enregistré aux « Savons d’Hélène » à Strasbourg :