
Ainsi le pouce peut simplement contribuer, par un don libre qui sonne et vibre, à la réflexion qui semble vouloir l’embuer de “problèmes” lourds et blêmes…

L’index se lève alors pour l’espérance, même en pleine guerre, même à distance : depuis le rivage proche-oriental d’où partirent l’élan matinal dilaté de proche en proche par Europe et la Révélation qui se développe…

Le majeur est précisément là pour “comprendre” sans jamais être las (page 37 dans cette première édition des Écrits de combat de Georges Bernanos) : “Si les différences se ressemblent toutes, écrit d’ailleurs Erik Orsenna dans La Vie, la Mort, la Vie – Louis Pasteur 1822-1895, les manières d’aimer suivent toutes leur propre chemin”.

Ainsi, l’annulaire à son tour se montre né pour servir, à travers les rencontres d’aventuriers bernanosiens ou de biographes musiciens : “quand j’approche d’un enfant, déclare Louis Pasteur dans ce récit pétillant de sérendipité scientifique autant qu’humaniste, il m’inspire deux sentiments : celui de la tendresse pour le présent, celui du respect pour ce qu’il peut devenir un jour”. Ne le laissons donc pas se ronger : laissons-le dans ses songes plonger !

Dès lors, l’auriculaire caresse, tandis que l’humble Nativité redonne sens aux festivités, l’enfance prête à s’ouvrir sans cesse, à sourire et s’éveiller, puis à venir travailler enfin à la naissance où tout ensemble s’élance, au retour de l’amour comme au lever du jour. Car, “tout à l’heure, le monde commence” et, rejetant le soleil de Satan, la bonne semence frémissante attend : les doigts de nos prières égrènent la lumière.
