Quel réel et bel itinéraire vers un Cabaret imaginaire !
Glanons, dans le train, de l’entrain les grains :
parfois, une herbe
pousse entre deux ciments…
Toujours le Verbe
aide aux commencements :
d’ailes et d’azur est tout auréolée
– quand Léon réhabilité revient chez les siens habiter –
l’aérienne nacelle de la soirée,
suspendue entre deux souffles de l’Avent.
Et voici qu’apparaissent
au-dessus du plateau
les lions de la jeunesse
même flous, fiers et fous,
changeant la forteresse
en tendresse du mot.
La poésie
de Léon Deubel est d’accord avec le grand lion de Belfort.
Elle est l’amie
de tous les musiciens d’ici, des Parisiens
qui se grisent et même de l’enfance :
entre Claude Debussy et Auguste Bartholdi,
la chance du chant s’élance et s’avance.
L’éventail est portail
et la brise nous déguise.
Les artistes de la Belle Epoque se sont rencontrés, parfois même opposés, au son
du désespoir le plus magique et du piano le plus tragique.
Mais chiffres et lettres valsent en cotillon, tandis que les astres brillent en tourbillon
sur la douce naissance de toute résistance,
sur la réplique en oui à des appels inouïs.