
En ces temps politiques de nettoyage éthique, il est bon de se rappeler que la MONDialisation n’est pas seulement l’épouvantail brandi ni le diable tapi auxquels certains voudraient nous faire croire, pas plus d’ailleurs que le MONDe ne menace de souillure ou de perdition les fidèles. En effet, par son étymologie latine parallèle ou complémentaire au KOΣMOΣ grec (COSMOS, ordre beau), le propre du MONDe est… d’être, donc de rendre, au-delà de tout opprobre et par une prise de conscience, PROPRE, y compris la dénommée MONdialisation !
Un ouvrage récent confirme avec un tragique éclat notre responsabilité d’êtres vivants, humains et citoyens à l’égard de notre MONDiale maison commune.

VERDUN 2016 d’Antoine Prost et Gerd Krumeich dépasse le passé comme le passif, les guerres – fussent-elles MONDiales – comme les frontières : “Nous n’avons plus conscience d’être des hommes. Nous marchons, nous courons comme des ombres, comme une procession de fantômes qui, tour à tour, passent, disparaissent, s’enfuient, pour renaître plus loin dans le brouillard enflammé.”

Or, quand faisait rage la première guerre MONDiale, trois bergers rencontrèrent dans l’âpre campagne portugaise l’inespéré. Puis ils devinrent par grâce, bien qu’à leur corps défendant, ses messagers.

Comme à Fátima se déroulent ailleurs ces jours-ci des réunions de ferveur et d’action.

Qu’il s’agisse de la région Grand Est fêtant le mois de l’Europe ou du Rendez-Vous des religions devant le Temple Neuf de Strasbourg, le monde essaie de se construire enfin plus propre… à la vie et la liberté solidaires.

Saurons-nous être, telle la Villa Kérylos magnifiée par Adrien Goetz, moins MONDains et moins propriétaires que propres à “couronner” le MONDe “d’amour et de tendresse“, à lui rendre sa PUreté de lumière nourricière, à l’ancrer dans “la beauté” qui le “sauvera” ? Il ne dépend que de nous, puisque – en vertu de son expression latine PUtare – “penser” implique d’abord “mettre au net, en ordre, en état” !
