
Sur les ruines, sous la bruine, le saxo chante haut. Quelle aventure naît d’un murmure ?

Pour l’Adoration, les préparatifs ne sont jamais passifs, ni hâtifs : « Tu es la Source de la Vie, dit la liturgie, par Ta lumière nous voyons la lumière. »

Déjà, « par la beauté du paradis, les yeux humains sont épanouis, ravis« .

et la chapelle des Larmes fermée, comme celle des Anges, pour chute de tesselles.
Comme étant de la toujours jeune école, le Mont des dons à l’harmonie vaque, veille, et décolle.

Entre les carillons qui jubilent tressaillent les grillons immobiles.

chaque année depuis 31 ans sans solution de continuité.
Or les yeux de la croix tout à coup rendent prophétique, à travers l’humble céramique, l’homme comme le bois. Chemins de Passion, de Délices, de Merveilles : les sentiers partagés par amour ensoleillent.

sur une falaise de poudingue : Joseph d’Arimathie soutient
Jésus qui porte sa croix. – sous le bras bénissant d’Odile.
Quelle sueur perle en lueurs ? Sous la porte des Larmes, des clartés nous alarment dans l’ombre… Lentement surgissent, silencieux, des chefs qui se suivent, droits, unis sous les cieux : sur la voie lactée de la plaine montent leurs flambeaux à voix pleine.

comme le chante à voix vive l’ami troubadour Jean-Yves.
A travers les vitraux s’envolent tant d’oiseaux ! L’on dirait que les flots océaniques battent ce rocher d’un vent pacifique. C’est profond et léger : pour apprendre à nager ?

Hospitalière est l’île où nous appelle Odile : de gratuité vit la bonté. Quels dons passent par la grâce en régénérant l’espace ?

Deux prie-Dieu de mariés, orchidées en voilier : la Présence réelle solidement nous scelle, comme un phare ou bien un mât soulevant tout notre bât.

sous les pieds de saint Louis roi de France.
Certes, nulle cime ne suffit à notre âme : il est une autre source alliant au sang sa trame. Mais sommes tombés si bas qu’un démon veuille ce mont-là ? Qu’on se le dise : aucun des monts n’est à vendre, surtout s’ils transforment en sève la cendre, et les corps en accord !

dont on fête la Nativité le 8 septembre et que son Enfant porte vers l’Assomption.
Voici un billet qui a un lieu et une date : le jour de la nativité de Marie s’allie au saint mont de l’Alsace et de l’abbesse. Et chacune à sa façon fait pleuvoir ses grâces. L’une tient l’enfant qui sera lumière du monde, et l’autre la crosse dardée comme une fougère au-dessus des forêts, où poussent le chêne et la rose. Les larmes d’ici ne sont que de pardon et les adorateurs se succèdent. Des scouts aux chérubins, on ne vient ici qu’avec des pieds ou des ailes. Odile elle-même semble voler sur le toit du monastère : elle dont les yeux furent opaques en naissant a gagné de l’azur la clairvoyance. Voici qu’elle bénit de là-haut notre plaine d’Alsace et de France, et fait de chaque pèlerin, en pleine conscience, un être qui s’agenouille et qui adore.