
aux communautés de Marbach et Schwarzenthann : page annotée de signes musicaux
pour que des épisodes évangéliques tels que le Lavement des pieds soient chantés
le Jeudi saint par les chanoines réguliers de saint Augustin.
Il est un Coutumier à tous peu familier, protégé de nos paumes, ouvert à tous les psaumes, et capable de nous montrer la connexion entre ÂMe et corps, immense élan de communion : parfois la règle – quand le rythme de la respiration cosmique s’unit à nos pulsations – devient espiègle, ou plutôt laisse libre cours à la louange qui se fait jour…

notre ÂMe : page calendaire du mois de mai dans le Codex Guta-Sintram.
Les penseurs peuvent dès lors, d’un accord agile, inviter au travail nos talents si fragiles : que « les partenaires en présence acceptent de prendre en compte toutes les sagesses humaines afin de construire un projet commun – projet de paix, projet de civilisation universelle, libre, juste et sur le mode de la joie ». Tels sont les derniers mots de la « Fugue » composée à quatre mains par Jean-Pierre Changeux et Paul Ricœur à la fin de leur dialogue entre La Nature et la Règle.

et Paul Ricoeur : La Nature et la Règle – Ce qui nous fait penser,
Editions Odile Jacob, 1998.
Et voici Noël ou les noces de la terre et du ciel par l’humble, si simple, anniversaire d’une improbable incarnation : un Sauveur parmi les nations !

des fleuristes retraitées continue de nous initier à Noël, à la nature où les anges,
les jouets et les bêtes chantent leur mélodieux murmure.
De même, ANIMal laisse la parole à deux adolescents dont les mots volent, en traduction, en transmission : que, d’un cœur audacieux, des règles qui durent protègent la nature, de la terre aux cieux.

et meut : extrait de la bande annonce du film Animal.
Je vous salue, sainte Lucie et sainte Odile, nos saintes de décembre, nos saintes d’Alsace et de Sicile, vous dont lumière et clairvoyance inspirèrent ce billet. Oui, la musique a des portées et la nature a des règles pour le feu de ses moissons. Qu’il est beau, ce Coutumier dont les pas sur le parchemin mêlent les pieds des muses à ceux des frères humains qu’il faut laver : une règle que le Seigneur lui-même, ceignant ses reins d’un linge, nous a enseignée ! Celui qui « sonde les reins et les cœurs » les fait aussi chanter. Penser, alors, sur la partition de nos esprits devient musical; et la joie devient coutume, la joie qui provient du rythme. L’animal n’entend-il pas lui aussi un battement dans son cœur? Alors, sur la lyre ou le violon, jouons encore. Nos atouts sont perpétuels.