
Soleil et nuit dans un or identique parcourent et négocient l’espace-esprit, la chair-muraille. René Char mobilisé à La Petite-Pierre en 1939-1940, Fureur et mystère : « Mission et révocation ».
Du silence va jaillir sans gémir la cadence.

D’éveils frémit le seuil ami.

Dès lors la médiévale Petite-Pierre, dans le gréement du firmament, résonne en filets-ricochets de lumière, tandis que la fidélité du grès se mue au souffle du jazz en progrès, tandis que le silence accède à la cadence.

(Il faisait nuit. Nous nous étions serrés sous le grand chêne de larmes. Le grillon chanta. Comment savait-il, solitaire, que la terre n’allait pas mourir, que nous, les enfants sans clarté, allions bientôt parler ?) René Char, Fureur et mystère, « Hommage et famine ».

Pour l’escorter, l’été fait neiger du tilleul un tapis d’écoute où René semble moins seul.
Plaisir-joie!- de l ‘été, d un dimanche vagabond entre collines verdoyantes et ombrages intermittents, église de Weiterswiller oů un petit fils de manouche attend et guide le curieux à travers les peintures murales, donnant envie de s ‘attarder avec lui…entrée du Temple zen…maintenant je saurai où il est….foule heureuse de La petite Pierre….Jazz sous le tilleul, libre, pas begueule, joyeusement convivial :- prends la main, – à toi, à lui….
Bonheur de l été partagé avec toi, Martine !