
On sait depuis Molière que l’amour sait être bon médecin. Laissons l’ordre prendre sa relève dans l’intelligence et le cœur pour faire grandir sainement les arbres de familles que nous savons toutes différentes..

La parenté peut se présenter aussi de manière spirituelle, en particulier dans le terreau de lointaines misères devenant brusquement familières.

Le même pays du Soleil levant nous envoie un souffle quasi fraternel, sur la vague d’Hokusaï frôlée par un papillon moins frêle qu’il n’y paraît, grâce au conteur Henri Gougaud reliant les solitaires, les mers, les terres.

Il faut laisser la métamorphose se dégager elle-même de son cocon sans vouloir l’assister comme le quidam qui, pris de pitié, crut lui prêter son aide et ne fit que la vouer à la vie laide :
L’homme ne savait pas que l’insecte, pour vivre, avait besoin de son combat, que son effort exténuant contre l’exiguïté du seuil poussait le liquide du corps vers les ailes encore chétives pour leur donner leur force, leur exacte beauté, leur juste dimension. Il avait cru bien faire, comme nous qui voulons aplanir les obstacles devant les pas de nos enfants. Ils n’en seront pas plus heureux et risquent d’en rester infirmes. La loi de nature le dit. (Henri Gougaud, « Le Papillon ».)

Chaque être est feuille de l’arbre ou bien plume sur le marbre, messager passager sur nacelle éternelle.

C’est ainsi qu’un ordre médecin change même l’Ordre des médecins en une aimante écoute des chants, une école humaine ouvrant le champ.

L’amour ordonne sur les branches de la vie, sur l’essor de la mort, les mains qui guérissent et qui réconcilient.
Chère théâme ton amour médecin a planté un arbre, un arbre-monde :je parle parce qu’il fait trembler les feuilles. Suis-je la branche ou l’écorce? la petite sœur ou la maman qu’on hospitalise? De quel tronc suis-je la canopée? De quelle Mamie-Horloge suis-je l’affaire de famille? De quel conte turbulent suis je la chenille ou le papillon? De quelle cathédrale suis-je l’étoile ou le chaton ? Certes les collapsologues nous annoncent des temps troublés mais tant qu’on se raconte de belles histoires ( de belles lisses poires) il n’y a pas de crainte urgente. Merci Théâme pour cette fente dans le rocher
Fente dans le rocher , nous dit Anne, ou fissure dans cette carapace humaine , me rappelle combien notre dureté se laisse toucher, briser , laissant paraître nos
Imperfections, notre faillibilité
C ‘est elles qui permettent, un jour pourtant, à la lumière de passer en transformant faiblesse en force
S’ouvrir en s’ouvrant à autrui, s ouvrir au monde qui nous entoure, c est ouvrir ses oreilles, ses mains, sa bouche, son coeur , à d’ autres histoires
C est reconnaitre que sans cet autre nous ne sommes rien
C ‘est encore élargir notre horizon , développer nos sens au contact de l’inconnu qui devient frère, et multiplier nos connaissances et surtout s’enrichir grandement
Je suis heureuse de retrouver théame. Il me manquait un élément :
le « .eu » c’est fort de café d’oublier ce qui est constitutif de notre chère Martine l’EUROPE ! !
Merci pour l’information sur le livre de Gougaud et le bel extrait cité