
“Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime.” (Montesquieu, Cahiers.)

D’une manière tendre et naïve, onirique et gracieuse, Jean de la Lune a traversé l’espace et le temps, les langues et l’incommunicabilité, pour dialoguer doucement avec nous, avec nos soucis et nos rêves, pour nous rappeler en dialecte alsacien, depuis quelques jours, la leçon grave et simple de Montesquieu déjà présentée par Théâme.

A la suite de ce petit bonhomme de lune, hiérarchisons les conditions pour les remplir ensemble avec autant d’audace que d’harmonie, sans obéir aux hiérarchies si ces pouvoirs n’ont, malgré leur étymologie, rien de sacré…

Entrons ou restons nous aussi dans l’aventure de la rencontre : par-delà les différences et l’incompréhension, résistons à la peur, à la distance, à l’AVOIR, pour ÊTRE ensemble et pour inventer l’hospitalité, donc la culture de l’ouverture dont nous sommes tous nés, dont le monde veut chaque jour naître, au clair de la lune comme au son des hunes !

Sortons des cages d’escalier, montons d’un ton, soyons reliés à la visite qui nous invite tout en nous aimant mystérieusement.

Seules l’édition française de Jean de la Lune et sa traduction alsacienne commencent et débouchent sur la notion déjà proposée par Théâme : l’irruption cosmique, voire christique, d’un petit bonhomme jailli du cœur et des doigts de notre ami Tomi.

Soyons des gens… vivants dans ce vaste monde, entre la lune et le soleil. Entre le problème lourd et le poème, entre le rêve et le réveil, aménageons une atmosphère où chacun puisse croire et faire, où le sourire veille aux matins du monde comme à ceux du prochain.
