
Est-ce que l’on bâillonne l’énergie qui rayonne ? Elle ne se contente pas d’émerger de l’eau nocturne : elle fait converger la froide mécanique et les personnes.

Est-ce que la liberté voudrait jamais déserter ?
A la fin de son ouvrage OCCUPÉS mais non-violents – Une Palestinienne témoigne, Jean Zaru nous confie : Je parle de la famille et des amis rassemblés au soleil dans le séjour de ma maison de Ramallah, porteurs à leur façon symbolique de la lumière de Dieu, une lumière qui brille dans chaque personne. C’est la lumière que je me suis efforcée de protéger et d’entretenir en moi. Plus je puis la voir en moi-même, plus clairement je puis reconnaître cette lumière chez les autres.
Même la Sophie de Mme de Ségur montre sur l’écran qu’au-delà des malheurs provoqués ou subis l’enfant se forge et regorge de dons à partager, sous une pluie agressive, mais plus que récréative !
Les plus profondes révolutions naissent en effet des relations.

Sous quels tombereaux de terre la vie peut-elle se taire ? Au terme d’une narration tortueuse, somptueuse, se fait jour la révélation, allégorique plus qu’onirique, d’un très déconcertant roman qu’on réédite en ce moment, Le Jardin statuaire de l’écrivain contemporain Abeille : “Les dieux sont ici, songeais-je, et je veille.”

Il ne faut donc jamais hésiter à se laisser ainsi visiter : ce qui nous inspire en avant nous tire de nos cécités vers notre cité.

Dès lors, nulle matière, surtout pas les tissus de terre et d’art issus, n’est plus une barrière.

Avec les peuples martyrs entre mentir et partir, préférons le souffle vif des visages au meurtrier tremblement des grillages. Car la liberté ne peut s’éclipser : nulle frontière à la lumière.
