Que jamais, par nulle giboulée, notre âme ne soit manipulée ! Ni mannequins pour otages aux étages, ni cœurs mesquins : nous valons mieux que des marionnettes, même entre les paumes les plus nettes… Heureusement, lorsque les Petits Chanteurs de Strasbourg servent avant l’heure, par leurs jeux à Pile ou face, l’apéritif de l’été, ils soignent les traumatismes à bons coups de chromatismes.
Chant continu, mains et pieds nus, les bis ramènent sans que nul traîne si l’ange a peint sur les dos des mélodies en cadeau…
Goûtons ensemble la mangue juteuse de tant de langues !
Puis, au grand jour, repartons pour l’Odyssée : les films de Russie. De leur Montagne de joyaux prête à les rendre enfin loyaux, les grands enfants les remercient… Et, lorsqu’Arte rouvre l’été par une fenêtre où vont apparaître avec la beauté d’autres vérités, l’horizon se dilate, l’aurore est écarlate : on dirait que Gaspard, Balthazar et Melchior partagent les trésors d’Arte Journal Junior…
Or, comme l’écrit Guillaume Klossa dans Une jeunesse européenne, pour les anciens “enfants de la télé“ (page 9) voici “l’opportunité de relever, mais aussi d’actualiser un des plus grands défis politiques et géopolitiques de tous les temps, qui avait été chéri des siècles durant par les héritiers d’Alexandre, puis de César : concilier unité et diversité” (page 52). Donc “à” nous tous “de jouer” (page 66).