
Quelle présence apaise, en lui parlant à gestes lents, l’orage avec ses braises ?

Est-ce le vallon qui joue au ballon avec le mont et ses pâturages pour apercevoir d’autres rivages ?

Se peut-il qu’un ancien champ de bataille, se penchant sur un versant, ravitaille en projets des habitants, comme les gouttières mènent la lumière de leurs sauvages eaux jusqu’aux simples hameaux ?

Le passé forme la mine dont les veines illuminent encore des sapeurs vigilants et sans peur ! Un site palpite dans leurs cœurs qui dialoguent en chœur et qui voguent ensemble vers les quais de cent nouveaux projets.

De Schwarzenthann le granite durable, mais insolite, leur ouvre son quasi millénaire chantier : voyez-les bouillonner au bord d’autres sentiers, prêts à construire la reconnaissance au rustique berceau de leur naissance.

Schwarzenthann vit plus qu’il ne survit : il est l’ADN de ses Amis, leur force généreuse autant que chaleureuse, grâce au fameux Codex qui lève son index de loin pour nous montrer des mains jumelles mères de salvatrices étincelles !

Voici le Moyen Âge musicien à son tour venu chez sainte Marie pour que l’ouïe sourie tout en s’étonnant, puis en rayonnant… Lavées de larmes s’enfuient les armes : La CAMERA DELLE LACRIME nous ouvre une chambre de clartés qui produit une onde de choc à la ronde.

dans le cadre des SACREES JOURNEES (de Strasbourg).
L’humble obscurité se laisse habiter par l’harmonie qui joue et prie grâce au violon oriental allumant l’espoir estival ! Si quelquefois la créature enrage, si d’aventure le violon trouve le temps beaucoup trop long, il leur suffit de sentir leur ancrage pour tendre leur hanap et maintenir le cap… Que nos mâts se redressent et viendra la tendresse !

C’est comme si le violon quittait la Chambre des larmes et son bord de famine pour se rendre à la cime du mont, comme si la Marie d’or d’en-ville se hissait jusqu’à la Marie bleue d’en-haut . Elle même, notre Mère de la terre et du ciel, semble prendre congé de la colonne et diffuser sa prière dans la chambre de l’espace… L’une tient l’enfant dans ses bras, l’autre ouvre au monde ces mêmes bras devenus les ailes de l’oiseau. Or, entre la basse ville et le ballon des Vosges, se tient un vallon qui n’est noir que de nom tant il porte de clarté, de souvenirs, de pierres, de mousses et d’arbres. Des uns aux autres coulent les eaux limpides dont il faut naître et renaître. Gageons que de la source de l’ancien Codex jaillira le torrent neuf d’une parole vive – mât d’une nef nouvelle !