
Comme une cité bourgeonnant de sourires, mais aussi grimaçant sous le poids des douleurs, les arbres grincent, pâlissent et délirent : l’été les torture sans pitié ni douceur. En montée, en descente, pères des armoires et des ARTs, mais interdits de nouveau départ, sous des flammes violentes combien de bois souffrent en croix !

Pourtant, à Wesserling l’usine de tissage est devenue soudain fabrique à métissage. Les arbres venus de loin vous invitent : à régner à leur guise ils vous incitent. Alors les tout-petits vont avec appétit dévorer des mondes qui jamais ne fondent, puisque dans les sources de l’ART prend racine et pied leur regard.

Même en plein centre commercial, entre… l’ample noblesse du bois qui se croyait aux abois.

Alors les lampes, passant la rampe, vont unir l’ancien atelier à l’arbre, aux troncs toujours altiers.

Jamais les bons alliages n’atteignent leur étiage : sous les membrures qui font trébucher, l’eau sue en silence comme un rucher dont les abeilles vertueuses veillent !

Sachons faire fraternité, mobilisons nos forces ARTisanes, neutralisons les tentations partisanes, partons faire l’unité, comme les branches devenues planches portent des voix à chaque doigt, des lignes de signes qui s’accordent et vont vers l’infini sans fond, des équipages de tant de pages que de leur haleine sort l’air sauveteur de toutes les mers : c’est ainsi que l’oRdre germant du chaos l’empêche de mordre et le met K.O….

Mais il faut aussi rire pour accorder les lyres, pour faire tourner sans les ajourner les roues qui travaillent entre satin, soie et sapins, qui de joie tressaillent.

Alors, bien moulu, le gruau nourrit pleinement ADDUO. Sur les tables et sur les chaises circule une odorante braise : le feu du jeu et l’hARmonie des symphonies. Personne d’entre nous ne reste à part : nous sommes du bois dont on fait les ARts.
