
In Memoriam Thierry Miguet (Guebwiller 1927 – Paris 2016).
Thierry parti ? Quand le sol s’emmitoufle dans le cher vieux musée dont notre ami n’aura pas franchi le seuil embelli, quelle flamme de souffle vient lustrer les surfaces du bois sous les sanglots d’une joie sans poids ? Soudain, quelles sont ces ailes dans la main d’un nourrisson, pour réveiller l’unisson ?

Pour que la galerie plus jamais ne dévie, l’ombre vers l’aube repart de la Coupe de Colmar.

Or, puisque toute souffrance débouche sur l’espérance, Yves-Thierry Miguet-Suriel reste pour nous frayer le ciel.

Dès lors la verrière, se demandant ce qu’elle a tenu sans prise – quel ange ici venu ? – (Yves Suriel, Les Reines de village, « Belle Raison »), délie la lumière.

De la crucifixion naît la Résurrection et de vie tressaille déjà la muraille.

Mais c’est l’heure sans frein de transmettre l’entrain. Tandis que vers Thierry l’à-Dieu pleure et questionne, que tour à tour le bois fraternel troue et répare un toit éternel, « Est-ce mon cœur qui bat ou son pas qui résonne ? » (Yves Suriel, alias Thierry Miguet, « Native fierté ».)

Combien est beau ce grand escalier en colimaçon ! Je vais retourner au musée rien que pour le regarder encore et encore. Et tu l’as photographié presque sous le même angle que moi 🙂 http://burg.azurewebsites.net/?p=27121. Oui, « De la crucifixion naît la Résurrection »… cet escalier nous le rappelle magnifiquement.
J’ai rectifié ton premier commentaire, chère Amie, d’après le suivant : est-ce juste ainsi ? Je l’espère en te remerciant pour la photo qui m’avait fait rêver de ce musée : elle est bien plus nette que les miennes – et mériterait donc d’apparaître ici, mais presque trop lumineuse pour illustrer ma récente demi-journée de contemplation et de recueillement émerveillés à Colmar.
Merci d’avoir rectifié les erreurs de frappe que j’avais faites involontairement dans les liens se trouvant dans mon commentaire.
Merci à toi d’allier à l’inspiration artistique la patience et l’attention amicales : pour paraphraser l’adage et compléter l’hommage à Thierry Miguet, l’exactitude est aussi la politesse… de la beauté.
J’apprends avec une grande émotion et compassion le départ dans la Lumière éternelle du papa tant aimé de notre très chère amie Anne. Et tu lui rends un magnifique hommage dans ce Théâme auréolé de lumière, comme celle qui a rayonné dans sa vie de Croyant, de poète, de génie de l’esprit et du bois.
L’A-Dieu pleure en nous, mais la certitude de la Résurrection dans la glorieuse Lumière ne vacille pas.
Thécla
Oui, chère Thécla : ce matin en son église paroissiale de St-Etienne du Mont, Thierry Miguet est entré dans l’invisible assemblée de lumière dont il longea la frémissante lisière tout au long de sa vie familiale, pédagogique, poétique, artistique. Merci de te joindre à son aimante escorte.
J’ouvre tard ce Théâme et, m’interrogeant sur ce Thierry Miguet, j’ai ma réponse en lisant les commentaires. Anne a dû avoir un père assez exceptionnel !
Oui, l’ architecture peut donc être aussi légère qu’un souffle, qu’une aile ? qu’une envolée mélodique ?
Pur et exemplaire escalier montant par tours et détours vers… le haut.
Mais je vais lire les Théâmes suivants.
Oui, le nouvel Unterlinden gagne à des visites qui prennent le temps de transformer son labyrinthe en un cheminement contemplatif, au rythme qu’affectionnait le père de notre amie quand il travaillait avec amour les rimes et le bois.