
Cathédrale claire en son millénaire, puisque les doyennés, l’un après l’autre tels des apôtres, se rendent à l’aîné de leurs sanctuaires… Dès lors, les suaires se transfigurent sous la direction musicale de la Résurrection, et les vieilles travées fermement incurvées à la source viennent s’abreuver – portées par des poutres qui nous mènent outre, puis foncièrement se rénover pendant que sur le monde qui se gruge veillent les dons et le pardon d’un Juge.

Si nous levons la tête et le regardons bien, si nous recherchons ce visage plus haut qu’une imparfaite image, le grès ne tremble plus, mais il défait nos liens. Et voici non loin Marie-Madeleine, qui n’est plus à jeun parmi les parfums, qui sent au jardin s’évanouir sa peine, tandis que les musiciens, pour le public mulhousien, lancent à l’église Sainte-Marie l’aile de Passerelle qui marie sous les doigts de la foi le silence, la passion, les nations et la danse.

Écoutons donc naître de tout notre cœur, dans notre for intérieur ou dans un chœur, des Levées de travées à l’éveil du soleil. Ainsi tout esclave se lave, en exerçant les talents qui lui rendent son allant, de ses entraves, enfin brave. Entre terre et ciel, miséricorde infinie des ponts, et bonds d’autres mélodies bénies : l’air superficiel s’est ouvert sur une étrave où l’amour brille et se grave, où l’accord monte à bord.