
Salles obscures en ouverture…
Des gens d’élan, des faces d’espace dont les déplacements ne semblent jamais lents : les salles obscures offrent l’ouverture des écrans aux grands vents, des ailes si belles que le moindre envol éclaire le sol, que le danger s’éloigne et que la main témoigne. Car le cinématographe écrit par les mouvements où l’air mûrit.
PARIS, TEXAS.

Quelles (re)trouvailles nous offre ce Paris, Texas, certes mythique, mais si magique ! Même le désert à l’essentiel sert, à l’improbable métamorphose des couleurs en pétales de rose, du silence en accord, de l’enfance en essor.
A LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER.

Plus près de nous, d’autres merveilles patientes veillent et nous réveillent : de la mort, un trésor sort. Dès lors, la mémoire devient la chambre noire d’une caméra qui vous tend les bras, où la misère vous regarde pour que votre cœur ne retarde plus jamais l’instant parfait du respect et de la paix.

Gens du voyage moderne, quand tout s’éteint sauf le matin, quand tout moment paraît terne, il suffit d’un oiseau, il suffit d’un pinceau, pour que l’aurore en l’esprit trace du sommeil au soleil un sillage que rien n’efface, pour qu’un peuple aux plumes d’amour change un naufrage en sauvetage, se sentant le souffle moins lourd.
Des spectateurs sages comme des images…

Spectateurs sages comme des images ? Non, plutôt sages à force d’images : c’est un savoureux savoir pour être, non pour avoir.

Dans l’ombre, les visages préparent leur action : les maîtres du paysage vous remettent en fonction pour qu’entre vos gestes – comme sous la baguette du Maestro qui transforme les textes immobiles en danse, en trot – la vérité reste et que la beauté sache où habiter.