Noël, jour de Naissance par excellence, engendre sur le globe une effervescence :
quel amour y court, d’un élan si sourd ?
Si la flamme de Bethléem redresse
le grand sapin, sans bruit le pain
cuit pour nourrir notre cœur de tendresse.
Quand les guerres sont à l’arrêt,
de la terre si lente l’entente enfante et chante :
c’est la paix qui monte le guet.
L’esprit, de guerre lasse, innerve enfin la masse
et l’inlassable paix nous fait quitter les quais
de la violence dans le silence
ou plutôt dans l’accord de l’âme avec le corps.
Il suffit qu’un tubercule lance en l’air ses minuscules
germes pour qu’un chandelier
de fortune montre la crèche qui parle mieux que tous les prêches :
mains d’humains vont se relier.
Infinie modestie
et Salut absolu
ensemble commencent une immense enfance,
s’incarnant pour notre doux combat intérieur ;
que se gonflent nos bronches et que nos pieds ne bronchent :
accueillons et suivons de la Paix le Seigneur.