
Peut-être vous souvenez-vous aussi de votre première rencontre avec Côme et Damien, quand ils rayonnaient d’une mystérieuse présence dans le canon romain.
Une deuxième rencontre avec eux fut proposée à Théâme par le texte de C.-F. Ramuz chanté dans Les Noces de Stravinsky à partir de passages en prose russe : leurs noms sonnaient à travers la prière nuptiale d’une manière tout aussi énigmatique.

Vint enfin la visite d’une église de Homs en 2004, non loin de l’endroit où furent martyrisés vers 300 les deux thaumaturges anargyres, des guérisseurs aussi désintéressés que prodigieux. En ce jour anniversaire de leur naissance au ciel, invoquons les deux compagnons bienfaisants, voyageurs et peut-être frères ; tournons-nous vers la générosité de l’Esprit qui sait enseigner autant que soigner, vers les mains qui créent pour la vie et recréent au-delà de la mort, en ces temps troublés par des épidémies, des exodes, des persécutions et des guerres.