
Ce matin, quel petit cheval de couleur et de souffle aux branches d’un pauvre bouleau hivernal attend qu’enfin le brouillard penche ?… Il faut regarder mieux, et sans tarder. L’une ouvre les yeux, et l’autre les ferme pour que, dans l’invisible, un chœur d’humbles cœurs germe.

Et voici que la bouche va s’ouvrir, que d’un livre les pages vont jaillir.

Face aux cheveux comme aux mains, la merveille sans bruit bénit et réunit ; dès lors, la secrète Présence veille : à chaque geste en Son temps, à chaque chose pour Son chant.

Alors des doigts experts viennent pétrir l’azur, celui qui ne passe pas, mais cuit le futur. Que retentisse parmi nos objets, au nom de la paix, la voix qui tisse !
