
Nous voyons, à peine démasqués, le ciel qui paraît s’être casqué… Pourquoi donc est-ce que le vent rougeoie comme si midi rentrait dans la joie du matin, ou si la terre à l’envers s’enfouissait dans les sables du désert ? Or ce Buisson ardent nous relève la tête, comme l’autre, nous promettant des fêtes qu’il serait impossible d’espérer si nous ne voulions pas les préparer !

Sur la paix qui germe veillent des pas fermes pour la cuisson fertile en fleurs, pour un Buisson dardant ses pleurs jusqu’à ce que l’union crève en sève nos mauvais rêves.

Ainsi Moïse entend, sous un incendie calme qui mendie, un inaudible chant : A toi Je Me nomme JE SUIS. Va, suis, délivre les hommes. Car d’une indicible appellation jaillissent l’appel et la vocation.

Descends vite de Ma montagne, que la liberté monte et gagne ! Ils sauront que Je tiens Ma promesse : ils seront la main de Ma tendresse, les branches du Buisson gardant en Moi leurs frères, avec les nourrissons garants de Mon mystère et les enfants que Je défends, simplement comme Ma vie, infinie, émue, amie.
