
Adélaïde fut noble, telle Europe, et reine suffisamment sainte pour patronner toutes les ALICE du monde.

Mais que devient la métropole – ou ville mère – des autres, la cité de Syrie soudain vide et livide, Alep exsangue, orpheline aujourd’hui de ses enfants ?

Ils sont avant nous les enfants d’Eur-Ope, née tout près de chez eux voilà trois mille ans, venue chez nous malgré elle, sur les ailes d’un taureau divin et de son double cadeau phénicien qui nous donna du même coup des ailes, son nom et son don de LARGE-VUE : la circulation des navires et de l’alphabet !

Ils travaillaient joyeusement à l’ombre de la citadelle huit fois millénaire…

… et près de l’hôpital médiéval hébergeant à peine des colombes.

C’est pourtant de là que partirent les lettres traçant encore, éperdument et notamment, “la paix” dans le bois du monde.

Le ciel d’Alep s’est assombri. Quelle lampe peut y faire briller la vie ?

Le microscope et Galileo donnent certes aux Européens de quoi s’orienter dans l’infiniment petit comme à partir de l’infiniment grand…

Mais quelle nuit fera lever le jour du salut sur chaque pays qui gémit, sur notre cœur aveugle ou bien endolori, pour que les merveilles enfin se réveillent ?
oh hommes qui oublient les dieux!
qui recoudra tout ce qui a été séparé?
qui pourra réparer?
Mais les dieux sont là qui nous poussent à toujours recommencer
Sans cesse reconstruire
en avant vers notre futur!
… et dans cet aVENt vers la paix à VENir.