
Tomi parti ? Son rire nous tire et ses dessins sonnent sans fin.

Les couleurs reviennent : l’âme est musicienne.

Les continents s’en vont chantant puisque la rencontre bat mieux que la montre.

Car l’unisson donne le ton à la passerelle juste et fraternelle, comme au zoo quand l’échelle monte haut pour le bien-être des animaux toujours à naître.

Mais il faut pour cela ne pas ternir l’éclat du matin, qui se lève dans les veines de sève aux caresses du jour, au cœur comme à l’entour.

Jusqu’au bout du monde et reliant les horizons, plus fort que les trahisons un message abonde.

« Nouvelles vies », « son double pont et ses trois étages », tels sont les traits d’une singulière arche qui mieux que la tempête marche, tandis qu’en Alsace des canoës cabotins tentent d’imiter Noé.

En deux salles et deux langues, nul danger que l’esprit tangue…
C’est un joli bateau qui est tout écolo’
Il glisse sur l’eau et ‘pète pas trop haut…
Puisque la Collectivité européenne d’Alsace marie deux mentalités pérennes, songeons à maintenir le cap fraternel, avançant au LARGE et secouant les charges superflues pour que le courant éternel nous donne l’audace de briser la glace, pour qu’enfin être EUROPÉen rime avec : bien VOIR près ET LOIN. Car où seraient les repères entre la province et l’espace long, pour sortir des repaires, sinon en EUROPE, ce bon échelon ?

Par ses initiatives et ses prises de position, Erwan Quinio semble souscrire à la définition de Georges Bernanos : « La jeunesse est un risque », mais ce risque « est béni ».
Relevons les défis pour qu’à l’échelle européenne l’amour anéantisse la haine : oui, nous dit ce Breton, l’Europe est comme un don en profondeur « aimable », voire un « aimant » capable de changer les dangers en cohérences de convergences : par une réflexion plus citoyenne, digne des élections européennes.

Que de barreaux sur cette échelle la plus fraternelle du monde. Le pasteur de Dai Sijie (son grand-père) m’évoque notre jeune curé coréen Yongup Song. L’église asiatique vient à propos évangéliser la vieille Europe oubliant ses racines chrétiennes : deux ans après Yongup, un autre jeune prêtre coréen vient d’arriver ici le 16 février ; il ne parle que deux mots de français (bonjour et merci). Dans un an il sera curé de paroisse dans nos villages sous-vosgiens. Drôle d’Europe – n’est ce pas, Erwan Quinio ? -, qui exporte des armes et importe des prêtres. Heureusement, il reste des musiciens, des dessinateurs, des églises ouvertes, des théâtres pour dire non à la guerre. Le lion alors peut redevenir symbole christique et le bleu du ciel un appel à la tendresse plus forte que les guerres