
En cette fête de la Transfiguration, pourrions-nous espérer une consolation alors que seules pleuvent des nues, en pleurs tout secs, des peurs inconnues ? Qu’est-ce qui saurait désaltérer la PLANète ne cessant d’ERREr ?

Seuls « l’amour et la technique », disait Gaudi même aux maudits, changent le monde en musique. Tout à coup, la mer sur le monde amer passe une étoffe douce : il sort de ses secousses. Or, écrit Martin Hirsch dans La Lettre perdue (et par l’action rendue), dans la vie, il faut choisir, comme le recommandait Jean Monnet : faire quelque chose ou être quelqu’un.

Dès lors, le Berger de l’Eglise vient nous héberger dans Sa brise.

Par le Christ outragé, nous voilà soulagés de l’obscure pesanteur pour cueillir la fraîcheur et la partager pure : est-ce donc que le tunnel ne serait pas éternel avec ses ombres soufflant sans nombre ? La terre est bleue comme un lac glaciaire ou bien tel un bac qui vous fait atteindre le but pour étreindre un essor frais et fort, comme celui que chante de sa voix vive l’ami troubadour lettré nommé Jean-Yves. Il faut pour monter savoir écouter…

Avec génie coule la vie.

Dès lors, les béquilles en ex-voto s’accrochent comme touches de piano remerciant, face au tabernacle, discrètement pour autant de miracles.

Avec l’humble Vierge noire, l’accord des grillons alsaciens et des rustiques cloches, des cigales pyrénéennes et des croches, va chasser au loin l’horreur de la mort.

Alors, loin d’être prisonnière, Marie délivre la lumière en grâce comme en beauté : les murs tombent de côté. Même les échafaudages dégagent chaque visage.

Et le chiffre sacré change la nuit en prés !

Il est des transports en… communion qui nous portent hors de nos couloirs noirs et de porte en porte.

Même saint Pierre fait gicler de la forteresse les clés.

La régalade ajoure la ruelle avec la fraîcheur d’une truelle.

Plus toniques, nous remontons en guettant hameaux et moutons, jusqu’à ce que le Canigou se montre, après le joyeux salut au tunnel qui fait jaillir l’appel à l’éternel, dans la grave majesté des rencontres.
