
En cette journée des Communications, le message du pape François nous rappelle les conseils concrets de l’apôtre Jacques : « Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler » (Jc 1, 19).
Or la Conférence sur l’Avenir de l’Europe a pu lentement, sûrement, offrir pendant un an la plateforme continuant d’élaborer des normes pour écouter les citoyens des pays partenaires, les inviter au dialogue qui sait se taire et faire…

Avec l’héroïne anonyme et muette de Jean-Yves, l’attentif troubadour, chantons de nos tremblantes voix trop fluettes, fortes du solidaire et clair amour :

Non à « la guerre aux frontières », mais oui libre à la lumière.

Le monde ne peut être coupé en deux comme un fruit pour le souper ! D’Eur-Ope les Larges-Vues continuent, même ténues, de vouloir ouvert à tous l’univers.

Allons les uns vers les autres, lancer une tendresse qui fait avancer, une musique soudain attachée à la mélodie qui reste cachée sous la chair nue de l’air : Sa flûte n’arrêtait pas de pleurer et de sourire, écrit à propos de son personnage Volia Ludmila Oulitskaïa, jusqu’au moment où le jeune défunt vit du coin de l’œil le haut de ses ailes toutes neuves, à demi transparentes et chatoyantes. Les horreurs et les splendeurs s’amoncellent dans ces nouvelles. Mais il suffit d’une plume : dans le décousu s’allume l’accord, l’essor soulève, puis crève, la mort par le rêve et la misérable réalité se remet à palpiter de beauté. Faut-il un terreau de souffrance pour que mûrisse l’espérance ?

« Ô vous si noble(s) cité(s), que vous est-il arrivé, gémit Juan del Ensina, qui vous console ? » Quand se gangrènent les grains que la haine change en faim, quel gouffre affreux vous avale et vous immole ? Pressons-nous d’écouter, hésitons à parler : dans l’épaisseur du silence, l’essentiel bat la cadence et le souffle de l’Esprit qui vient nous tend l’oreille avec la parole : alors IL fait l’âme et le corps Siens.
