
L’espace convivial du Cénacle soudain se rouvrit en tabernacle : « Du haut du ciel, l’écho d’un flux de souffle violent remplit toute la maison où ils étaient assis; et leur apparurent, réparties, des langues d’un feu, placées sur chacun d’eux… et tous, soudain remplis d’un souffle sacré, se mirent à parler dans d’autres langues » (traduction du grec proposée par Théâme pour les Actes des apôtres, 2, 1-4). Quelle symphonie ainsi sort de la mort ? Sous quelle harmonie ?

La Pietà, remontée du fond des eaux oublieuses, d’un bond nous introduit en Sardaigne magique, dans ses mystérieux trésors nuragiques : nous faisant humer de nouveaux goûts à partager, elle met debout.

éditions Gallimard, 1992 : « La mère du tué », Sardaigne, VIe s. avant J.-C.,
photo Gallimard-Giovanni Dagli-Orti.
Même la Sardaigne, sur les mystères de la traduction ou les danses de l’interprétation, à profusion daigne nous éclairer, nous libérer pour que la poésie avec bonté sourie, ou pour que l’étranger se laisse apprivoiser.

paru dans la collection Préludes de la Librairie Générale Française.
Et, dès lors, la mer Méditerranée visite nos façades surannées. Car les rythmes et les sons ne sont que les nourrissons de la vie infinie qu’un esprit sain remplit lorsqu’avec les Ballons des Hautes Vosges vient jouer la Pentecôte !

vue aérienne de la façade de la collégiale de Lautenbach et de son porche exceptionnel :
capture d’écran de l’enregistrement du duo sarde BASAMI
https://www.youtube.com/watch?v=ZsUV7O2Oafw
Elles communiquent leurs lampes et langues de feu, les nacelles du cénacle et du tabernacle. Tout comme la Sardaigne, en grec SARDÔ, communique en secret avec ERÔS – notre dévorante raison de vivre par AGAPÊ sublimée, les deux mots ayant même valeur isopséphique 1105 !
Ainsi tout est nombre, tout est musique, tout est beauté : tout concourt à l’harmonie. Un MAL de PIERRE devient la pierre qui vire et crie sa joie de la musique venue la visiter, une musique qui monte, monte éperdument le long de la haute façade, invitant toutes nos chambres dans l’espace à devenir des chambres hautes : des hautes-contre de la JOIE…
Sur les genoux de sa mère, l’enfant des origines semble porter une croix. La joie-souffrance est déjà là. « Mère, voici ton Fils. » Mais ce mot d’un fils pour clore cette semaine qui court à la fête des mamans, il vient d’un des miens, encore bien peu haut (il avait cinq ans, à peine un petit pentagone d’ans) : « Maman, j’ai besoin de toi pour tout, sauf pour t’aimer : t’aimer, j’y arrive tout seul. »