
Il suffit de nos doigts sur la piste aux étoiles pour réparer la voile, pour remettre à l’endroit nos têtes qui se fêlent, et puis la coccinelle.

Or comment la lettre d’amour deviendra-t-elle romantique en enfourchant non le cheval ou le fin système postal, mais les leurres techniques, leurs horribles appâts d’orgueil et leur folie semant le deuil ? Que la terre se libère des appels mensongers, qu’elle continue de songer à ses artistiques rêveries plus qu’aux mortelles supercheries !

Mais il faut bien plus qu’une affiche pour sauver notre monde en friches…

L’arbre ouvre encore ses vieux bras pour transformer notre fatras qui le menace et qui le gêne en clair espace, en oxygène…

Il paraît lourdement danser, jusqu’à ce que la grâce vibre, que les plaies du bois veuillent se panser, que circule une sève à nouveau libre.

Cependant la luge d’été joue au Ballon, s’approchant de Martiens dans leurs combinaisons.

La terre à l’envers ne peut vivre : seul le ciel la tourne à l’endroit. L’amour fait fondre tout le givre qui gardait nos cœurs à l’étroit.

Poursuivons ensemble un dialogue entre les talents ! Cultivons l’élan qui respire, invente et qui vogue ! Ne nous aventurons pas vers l’obscur Mars, dieu de la guerre : habitons, invitons, dans les lieux offerts par la vie à notre harmonie, afin que l’UNIVERS aille droit, UNI-VERS le chant de la source, d’une aimante course. Sous le firmament palpite le vent : le ciel, à l’endroit où nous sommes, de sortir du somme nous somme…
