
Regardant l’hiver, aux joues moins vermeilles, parmi les merveilles aller de travers, le saule ne reste pas solitaire, puisque bat le moulin du monastère afin que d’infimes ou d’infinis trésors offrent l’huile d’une aile à nos tremblants essors! Il suffit de monter un peu sur une route pour que de la forêt l’écoute naisse en gouttes.

En apaisant les troncs suppliciés, le vallon déploie ses berges et son auberge. En secret, de nouveaux dons attendent, cuisent et veillent : ah, que l’accueil s’ensoleille, que l’enfant au-devant de ses futurs hôtes coure sur la côte, et que les projets ne soient pas des jouets qui échouent dans la boue !

La vasque de vie est là, bondissant en contre-bas pour que les merveilles sortent de terre, pour que la vile, vide et lourde faim n’erre plus dans la plaine, que des jardins montagnards délivrent notre pas, l’accord, le souffle et l’art.

De même qu’à travers l’onde fut sauvée l’arche de Noé, puisons dans la vague notre marche : l’océan baptismal sait détacher le mal. Dès lors, les créatures veillent ensemble et mieux sur les merveilles.
