
Sur le sol du silence germent des convergences : c’est une source que le terroir, plus féconde que de vieux tiroirs. Les plantes y chantent.

Les Confréries d’adorateurs s’y croisent en chœur de tout cœur.

Et, sur les vestiges, vers la moisson se dressent les tiges de l’unisson, malgré les menaces, les conflits rapaces.

de l’abbaye de Marbach au XIIe siècle.
Tout près, le berceau du fameux retable ne fut pas non plus son tombeau…

A gauche, à la veille de la Croix glorieuse, Didier Leroy quitte la tête
du Conseil Départemental des Conférences Saint-Vincent de Paul.
Car des tables délectables transforment en cadeaux les chaleureux services complétant la justice.

L’archange vient y relayer Antoine le grand, cet ermite, en nous invitant : « Accueillez à votre tour ! » Termites, mites, vont devoir mettre un terme sans appel à des biens spécieux et non pas éternels… Adhérons donc à des réseaux de conférence, art que Montaigne déjà commentait par ces mots : « le plus fructueux exercice », quand règne pour la solidarité l’exigeante charité. Faire « confrergence« , n’est-ce pas l’urgence ?

la Maison Saint-Michel.
Il appartient au poète d’inventer le mot pour joindre et apparier : conférence et confrérie ici convergent avec ferveur, alors que « nous n’appartenons à personne, sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence ». Vincent de Paul veut aimer davantage que ne le commanderait la stricte justice, et Frédéric Ozanam en a saisi la fraternelle intuition. Toujours l’amour déborde et il nous tient le bras pour traverser la périlleuse saison. Vendanger, moissonner entre nos mains sont eucharistiques. Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant : ceux cette année qui s’embauchèrent aux vignes vendangèrent en se masquant. Ainsi, du temps de Sintram et Guta jusqu’à celui d’aujourd’hui, sont offerts malgré tout « le fruit de la terre, le fruit de la vigne et du travail des hommes » : ce travail et ce fruit font de nous des frères. Puissions-nous élever au-dessus de nos bouches masquées une bannière d’espérance et de fraternité aussi ailée qu’une conférence des oiseaux… Merci, Théâme, de nous y aider.
Merci au commentaire d’Anne de nous rappeler celui des « Feuillets d’Hypnos » – dédiés par René Char en pleine Résistance à son ami Albert Camus – qui, dans Fureur et mystère, célèbre la lampe intérieure, invisible certes autant qu’inaccessible, mais indivisible, inaliénable, inaltérable… de passer par la consécration eucharistique pour terminer sur cette Conférence des Oiseaux soufi, en farsi, ce conte persan contemporain de Sintram et Guta qui nous remémore aussi la comédie philosophique d’Aristophane, antérieure de 1 500 ans ! Travaillons donc encore plus ardemment à la CONVERGENCE du bien et du beau…