
mais dont les cheveux repoussent et qui retire les portes de Gaza…
Comme Samson desserra l’étau préfigurant de la croix le tau, la porte ouvre au-dessus des menaces ignobles l’espace inespéré de lumineux vignobles.

La vue peut s’élargir autour des Diables bleus, jusqu’au haut horizon où la Jungfrau se meut.

la plaine d’Alsace et les Alpes bernoises.
Socrate lui-même reprend vie dans la musique d’Erik Satie, et la Méditerranée prie la paix… Demandons-lui comment la faire : elle le sait.

Michel Déjean, Catherine Gangloff) au Lieu d’Europe : Mail Art « Correspondances ».
Avec elle, avec Eur-Ope, vers la lumière, montons ensemble même en plein milieu des pierres.

Que les chaînes délivrent l’air, que la terre pousse, arbre au clair !

Contempler la présence garantit l’existence, dilatée par l’instant comme par un chant… Il suffit de s’emplir la tête de beauté pour être moins bête.

« … Das freie Tier / hat seinen Untergang stets hinter sich / und vor sich Gott, und wenn es geht, so gehts / in Ewigkeit, so wie die Brunnen gehen.«
Essayons-nous donc à traduire littéralement ces vers de R. M. Rilke tirés de la huitième de ses Elégies de Duino : « Le libre animal / tient sa chute derrière lui / et, devant lui, Dieu – et, quand il avance, il avance / en éternité, comme les fontaines avancent. »

D’ailleurs, la place de la Réunion fleurit d’une source qui se cache, mais qui nourrit : elle revoit le jour avec des bonds de joie, comme un nouveau-né vient de l’océan qui ploie sous les saletés de notre passé, de nos rides sèches, rallumer la mèche de l’Esprit et des yeux à l’accord merveilleux. Tant il est vrai que sa naissance offre l’absolue quintessence : juste en voyant le jour, il fait revoir l’amour.

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