
Nous nous ressemblons tous comme deux gouttes d’eau, nous nous rassemblons pour inventer des mesures… Un fleuve justement peut offrir des cadeaux capables de bâtir d’immenses embrasures.

Nous savons que du Nil ont jailli les cultures, la vigne avec le blé, mais aussi la beauté des temples. Or c’est bien la régularité des crues qui garantit autant la nourriture que l’architecture dont les techniques durent !

Car rien n’est plus semblable et pareil qu’un rien appelé goutte d’onde à sa sœur ou son frère. Mais elles s’avancent deux par deux vers un lien sans que nous en ayons une conscience claire, jusqu’à ce que germe entre nos têtes un bien inaliénable. Elément stable : telle est à l’exception de tous les autres l’eau… Certes fluide, mais solide : reconnaissons-le, c’est limpide. Quel paradoxe fait chavirer nos bateaux !

seraient-elles le berceau du système décimal ?
Serait-ce pour nous faire édifier des demeures qui puissent héberger l’espace avec les heures, l’émerveillement ainsi que le chant ?

La parole qui déferle dépose en nos mains des perles jusqu’à ce que la voix se transforme en envoi.

Nous sommes animés, habités, d’un « Je t’aime » qui sait nous débusquer au creux de l’atonie, qui pour l’harmonie vient nous démasquer, qui va beaucoup plus loin que « du pareil au même » : de fait, nous pouvons imaginer sur les ailes de la musique une attention chorégraphique au-delà des engins machinés. Mieux que gouttes d’eau se ressemblent – même s’ils sont distants quand le mal nous distend – des cœurs qui l’un pour l’autre tremblent : car en eux se reflète l’infini qui vibre, rend libre, qui les porte, les unit, les bénit. Pardon pour les captures d’écran : à l’aventure… 4, 3, 2, 1, partons ! Mais d’abord écoutons.

frémissent deux humaines gouttes d’eau.
Merci pour le superbe hommage au clip des deux frères confinés, voix d’un Adam de Franche-Comté et montage d’images par un Arthur de Perpignan. Et voici que leur plus belle admiratrice et donneuse d’échos vient de Mulhouse, l’un des épicentres de notre furet Covid qui continue à courir. Il court il court le furet de ce mois si joli, et qui se serait bien passé de lui. Qui eût cru que l’eau servît à mesurer ? Que la goutte du Nil fût un fiable étalon ? Bénie soit donc une fois encore et de façon bien plus inattendue notre soeur l’eau. A la fois notre inextinguible soif d’eau vive et notre scientifique soif de la plus juste mesure sont ainsi par la goutte étanchées. Et pourtant, nous le savons avec saint Augustin, la mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure. Pour cette Eau-là dont il nous faut renaître, soyons capacité, LUI se fera torrent, cascade d’innombrables gouttes.
Te lire est toujours un grand plaisir. Idem en ce qui concerne les commentaires d’Anne Miguet. Merci à vous deux !
Amicalement
Merci à toi, vive les Anne et Nanegrub !
Théâme en cours de rénovation tâchera de lui faire une digne place :
NANEGRUB http://burg.azurewebsites.net/.
A bientôt en tout cas dans la grâce du « déconfinement », amicalement.