
Parfois un héros mythologique peut revêtir un rôle angélique : le mystère du soir qui devient encensoir fait ainsi qu’Hercule parmi nous circule.

À peine l’ombre veut-elle s’évanouir que d’autres merveilles vont s’épanouir.

Par les franges du brouillard, comme un ange le chevreuil passe un œil. Mais nulle cigogne perchée là-haut sur son poteau jamais ne se cogne à son regard. Quelle présence protectrice multiplie devant l’horizon ses ailes d’air et de tisons sur les chauffeurs, les conductrices ?

D’un bond, le pont change l’autoroute en cent gerbes de gouttes, en un murmure attentif, à la vitesse rétif. L’image est certes floue ; mais, au-dessus des roues aveugles, les viaducs ensuite vont offrir leur sollicitude par-delà nos désirs.

Et voici qu’à l’ombre d’une chapelle ancienne se brode une jeune dentelle, où le rayonnement divin mûrit et fermente comme un vin sur la colline aux vagues fines, où l’aïeule a mis les pommes de terre en sac, où la jeannette a cru se perdre dans un lac…

De ciel la terre germe, l’obscurité se ferme, et des flots de raisons lancent leur floraison.

Une source face à l’ossuaire est un estuaire plus qu’un suaire.

Mais un autre être céleste non loin de là propose de candides soins.

Dès lors, quiconque fuit l’incurie habite une noble seigneurie !

Même l’ourse de Richarde peut lever la tête au-dessus du puits miraculé : la crypte sait lier aux hommes les bêtes comme à la grave prière la fête.

Les Européens montrent aussi que le talent subvient au souci pour peu qu’on aime inventer, créer, ensemble pour sauver ce qui nous entoure et qui tremble… Le Chant de la mer la célèbre et la sert.
