
MOINS DÉSERTS qu’on ne pense SONT LES AIRS lorsque dansent les cadeaux des oiseaux pour d’invisibles fêtes au-dessus de nos têtes.
Avec le poète libanais Adonis, guettons l’aube qui naît :
Le jour, une graine qui lève / dans le champ de la nuit. (« Mémoire du vent », 1991.)
La cathédrale alors se creuse – en mémoire du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo mort martyr « si loin, si près » – en « Ballet des ombres heureuses ».

Mais voyez, entre Prague et Strasbourg, le papier qui toujours vole et court.

La capitale tchèque se change même en champ sous les ailes d’un ange.

Demain cela fera cent dix-sept ans qu’est né Georges Wodli, martyr de l’âpre liberté : il reste tourné vers les voies ferrées pour partager les joies. Quel que soit notre bord, ne perdons pas le nord.

Mais que les murs deviennent une écorce gorgée de vie, de lumière et de force.

Que nos oreilles veillent le chant menacé par les fracas méchants, et que les pierres des passerelles nous passent leurs ailes fraternelles.

De Pierre Henry la Messe pour le temps présent ne DÉSERTe guère LES AIRS rendus amers par nos pertes, mais s’offre en un présent qui survole nos ans.
Diffusée par Youtube : www.youtube.com/watch?v=lgDwUan2ZZU
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lgDwUan2ZZU[/youtube]
Oui, mort de Pierre Henry, l’un des maîtres de la musique concrète.
Trouver de la poésie dans le vécu quotidien… une heureuse ascèse !
Autre titre de l’une de ses oeuvres : « Variations pour une porte et un soupir »…
Merci, chère Chantal, pour ce titre peut-être plus poétique encore que la vidéo trouvée sur Youtube :