
De l’Orient se lève le soleil certes du ciel, mais aussi des voiliers et de l’alphabet phéniciens qui tissèrent les premiers linéaments de l’Europe, puis d’une bonne nouvelle toujours fraîche, ou plutôt rafraîchissante autant que réchauffante, même sur nos villes de pierre aspirant à la lumière.

En cette Saint-Jean d’hiver, écoutons résonner, comme la genèse d’une nouvelle Création, l’ouverture du quatrième évangile :
Au commencement (qui commande tout) était le Verbe créateur, et le Verbe créateur était tout à Dieu ; et, Dieu, voilà ce qu’était le Verbe créateur. […]
C’est en Lui que la puissance de vie était, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière dans les ténèbres se met à briller […]. (Proposition de Théâme pour une traduction littérale du texte grec.)

Ce présent éblouissant et duratif « se met à briller » continue de nous remettre en route au-delà de la Nativité, de nous orienter par-delà les obstacles et l’obscurité.

L’Orient qui revit dans la mémoire foisonnante,, dans le style inspiré, du pédagogue philosophe et mélomane André Tubeuf n’est donc pas seulement motif musical de nostalgie pour ce petit-fils d’un Ulysse. De la mer de Galilée longée en exil juvénile monte en lui fidèlement une douce présence de feu, tels les yeux et les ailes de l’aigle johannique : Un appel ? Comme un regard plutôt, adressé à moi seul et auquel je ne pourrais me dérober si je le voulais.

Merci pour toutes ces inspirations !
Et vive l’Orient qui veut insuffler en Europe l’éveil depuis trois mille ans ! Puisse-t-il voir une trêve qui ne soit pas imposée par une alliance de tyrans, mais qui débouche sur la paix grâce à la force originelle appelée liberté…