
In Memoriam Marie-Thérèse Vaille, née Chibbaro.
Elle avait la tête d‘Agnès Varda ; déjà nous manque son discret éclat. Quand on perd brutalement une amie, un regard apparaît à votre vie, tandis qu’en silence une voix guide avec sûreté vos choix dans les voûtes, sur les routes, préparant dès lors le plus juste accord.

Des résonances de souvenances rendent leurs couleurs à l’ombre, aux hauteurs…

Des voies de joies transfigurent les constellations et l’heure en transparentes passions : tout à coup, les planètes en notre âme halètent.

Des voix minuscules qui modulent nos choix chantent dans la pénombre, transformant les nombres en amour pour le jour, en une audace brisant les glaces. Voici que les dimensions libèrent des conventions tandis que les volumes, par l’animation de l’admiration, dans nos verres s’allument.

Ainsi la nuit, de rires stellaires, longuement luit en cascades claires. Il ne faut oublier que pour mieux nous relier, au-delà de tous les chiffres dont l’égoïsme « s’empiffre ». N’intégrons « l’Académie Werth » qu’au nom de l’ami Léon Werth auquel Antoine de Saint -Exupéry dédicaça son Petit Prince : car Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) A nouveau Léon est petit garçon. Alors l’infini se donne, le désert est moins béant, l’absence même est musicienne grâce à certaines voix de choix que l’âme boit… Car : On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
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