
Il existe des pannes électriques, Comme sur l’océan des coups de trique,
Par de faux contacts et des courts-circuits : Tout à coup, le jour semble éteint et cuit.
Electre avec Oreste,
En transmettant son éclat D’énergie et d’au-delà,
Met en fuite la peste
De la distance et de l’oubli Pour que le vrai soit établi.

Jamais le « haut âge »
– Sophocle le sage et le vieux Platon L’avaient déjà dit sur tous les tons –
Ne doit être otage…

Puisse la fée Électricité
L’associer tendrement au « bas âge »,
Faire ensemble exister
Les âmes éloignées,
Avec la guérison Comme unique horizon,
Pour qu’elles soient accompagnées
Sur le roulis et le courant Où chacune à son but se rend.

Que le spectre
De la mort
Soit le plectre
De l’essor,
Non comme un port
Ni comme un phare,
Mais comme un médiator
Éveillant la guitare
Comme un simple corridor
Où le technicien répare.
Par de vrais contacts et de longs circuits,
Par la rencontre dans l’aube qui luit,
Par l’attention qui jamais ne s’égare,
Soyons mitoyens
De la voie,
Soyons citoyens
De la joie.
