
Certaines régions dites tempérées de l’hémisphère nord suffoquent sous les précoces griffes de la Canicule, cette petite chienne dont le phénomène astronomique n’apparaît officiellement que dans les nuits du plein été. Or, aujourd’hui, les températures élevées et l’agitation de l’air se sont à nouveau donné rendez-vous, comme à l’instar de la première Pentecôte de notre ère, en même temps qu’au Vatican se prépare une rencontre de prière entre le pape et deux présidents, l’Israélien et le Palestinien. Qu’il soit donc aujourd’hui permis à Théâme, en son 300e billet, de méditer en images et rimes sur cette conjonction.
Il fait chaud bien trop tôt :
n’attisons plus les guerres, mais puisons au solaire.

Un souffle frais,
de fortes flammes, ont lié les âmes
aux nouveaux rais
de lumière, de prière…

Puissent les ardeurs du soleil déclencher l’ardeur des réveils
comme en la chambre haute de Pentecôte sautent
tout à coup les verrous
de nos peurs sous la Parole, de nos cœurs sous la corolle
de l’Esprit mûr brisant les murs !

Ainsi jaillit l’Eglise,
hors des bancs, droit devant,
à l’appel de la brise.
Au travail ! Construisons des parapets,
à grand renfort de langues et d’oreilles étrangères qu’étreignent des merveilles,
pour accueillir et retenir la paix.

Suspendons les guerres embrasant la terre :
elle a soif de bonnes eaux, non seulement écolo’,
mais telles que bientôt s’y désaltère un planétaire esprit solidaire,
plus fraternel qu’universel !
L’ONU, l’Union européenne, sont bien armées contre la haine :
qu’elles exploitent donc leurs ressources d’amour pour que les yeux boivent la tendresse du jour
à travers notre pauvre monde,
de vénération en génération,
et que partout la grâce abonde.

Tirons de la source des préoccupations,
face aux questions scientifiques, aux dérèglements climatiques,
dans le ciel l’énergie avec la solution :
telle est notre seule cible, vitale autant qu’accessible.
